Cahier
d’histoires #2

Mise en scène

Philippe Delaigue

assisté de Mohamed Brikat

textes

Fouad laroui, Mustapha benfodil,

Hajar Bali, Youssef Fadel

Commande d’écriture de La Fédération (2010)

Présentations

Cahier d’histoires #2
est un titre générique pour 4 pièces

 

Le quart d’heure des Philosophes

de fouad laroui

La pièce se passe dans une salle de classe et questionne la mort.
Une professeur de philosophie retenue par un ancien élève. Un pistolet et cette question : la philosophie nous rend-elle tellement lucide que la mort, pour toujours, nous hantera ? Il y a, dans la réponse, autant de suspens que de drôlerie.


Bac + Noces (Trig Ellici)

de moustapha benfodil

Le spectacle se déroule dans la cour et affirme le désir d’ailleurs.
Un proviseur coincé (dans tous les sens du terme !), entre des parents déjantés et une professeur fantasque, tente de faire revenir au lycée un élève surdoué parti éprouver la liberté en… Tunisie. Cette situation électrique engendrera des catastrophes ou du pur bonheur selon de quel côté on se place !


un volcan hormonal

de hajar bali

Un Volcan Hormonal se découvre dans une salle de classe et manifeste pour l’amour.
Nous sommes en 2021. Les lycéens maghrébins militent pour le droit d’aimer qui ils veulent et comme ils veulent ! Sur fond de révolte qui gronde, alors que trois professeurs se demandent comment soutenir ce mouvement, ils sont rattrapés par le questionnement sur leurs propres amours… Ici, amour et résistance ne sont jamais bien loin, peut être parce qu’ils ont en commun l’engagement !


toute une histoire

de youssef fadel

La pièce se joue dans la cour et débat de politique.
Un professeur de français amoureux du théâtre est aux prises avec la grande sœur d’un élève et un inspecteur de police qui lui reprochent d’être un dangereux activiste. Cette farce n’oublie jamais d’être profonde et dénonce les apparences, qui souvent, sont trompeuses.

 

→ intention

Faire de l’étrange
avec du familier

Ce que Cahier d’histoires m’a appris (ou plutôt doucement rappelé à l’oreille) c’est que pour que le théâtre nous parle, nous concerne, devienne en un mot efficient, il faut qu’il nous permette de nous regarder. Nous regarder ne signifie pas nous voir : cela n’importe quel miroir de poche s’en acquittera sans problème. Non, nous regarder signifie savoir que celui que nous regardons, c’est moi. Ou : c’est moi aussi. En avoir conscience. Il ne s’agit pas de nous reconnaître. Cela, encore une fois, le miroir etc. Il s’agit de ne pas nous reconnaître tout à fait. Si nous ne nous reconnaissons pas tout à fait, nous essayons de comprendre où est la différence, où se mesure l’écart et c’est dans cet effort, qui peut être un effort inquiet, amusé voire libérateur que se mesure, je crois l’efficience du théâtre.

En débarquant dans un lycée et dans ses lieux devenus familiers, nous cherchons, avec très peu de moyens – un bout de décor, une lumière, une musique – à produire un effet d’incongruité, de bizarrerie, un très petit décalage qui fait de ce familier une étrangeté et amène les lycéens à se trouver dans ce qui les sépare de ce qu’ils voient.

De la même manière, je ne crois pas que nous ayons grand intérêt, dans le même effet de miroir, à leur parler d’eux à travers les œuvres que nous leur présentons. Parler d’eux, ils peuvent le faire entre eux. Nous essayons plutôt, les auteurs ont essayé (et c’est je trouve vraiment réussi de leur part) de partir d’eux. Ce mot dit très bien la réalité de ce travail d’écriture : partir des lycéens. Prendre un morceau de leur réalité et partir avec, l’emmener ailleurs, dans un endroit qu’ils ne reconnaîtront pas tout à fait mais qui ne leur sera pas pour autant radicalement étranger.

Nous avons essayé de permettre à de jeunes adultes de se regarder et nous aimons croire que se regarder, c’est aussi grandir.

Philippe Delaigue
→ équipe
textes

Hajar Bali, Fouad Laroui, Mustapha Benfodil et Youssef Fadel

mise en scène

Philippe Delaigue assisté de Mohamed Brikat

collaboration artistique

Sabrina Perret

avec

Boutaïna El-Fekkak, Marie-Cécile Ouakil, Sabrina Perret, Ali Esmili, Malek Akmiss et Hichem Mesbah.

lumière et régie générale

Benjamin Nesme

scénographie

Stéphanie Mathieu et Amandine Fonfrède

costume

Cara Marsol

création sonore

Alain Lamarche et Philippe Gordiani

photos

Juan Robert

→ photos

→ production
création

Cahier d’histoires #2 a été créé en mars 2011 au lycée Massignon de Casablanca au Maroc – Institut français de Casablanca..

Production

La Fédération

coproduction

Le Cratère, Scène nationale d’Alès

Ce projet reçoit le soutien
de La Région Rhône-Alpes
(dispositif FIACRE),
Institut français (Culturesfrance),
La Ville de Lyon.