Cahier
d’histoires #3

Mise en scène

Philippe Delaigue

COLLABORATION ARTISTIQUE

SABRINA PERRET

Textes

PENDA DIOUF, JOSE PLIYA,
JULIEN MABIALA BISSILA, GUSTAVE AKAKPO

COMMANDE d’éCRITURE DE LA FEDERATION 2013

Présentations

Cahier d’histoires #3
est un titre générique pour 4 pièces

LE SYMBOLE

de PENDA DIOUF

Le Symbole, revisite la mort dans une salle de classe. Pour nous, le temps remonte et déplie la dernière journée d’un adolescent à Dakar. Cette disparition questionne aussi nos langues maternelles, nos identités, nos représentations et notre humanité. Toutes ces questions ne trouveront pas de réponses immédiates, mais de les soulever nous ramène à la vie.


IMAGINE

de JULIEN MABIALA BISSILA

Imagine !, se découvre dans la cour et propose un embarquement immédiat pour le désir d’ailleurs. Tel un tapis volant cette pièce nous emmène dans l’Afrique de 2090. Quand la réalité nous rattrape, quand le temps est venu de se quitter et d’aller prendre le bateau, qui lui n’a rien d’un tapis volant, il reste toujours le rêve. Pour partir il suffit d’imaginer !


LA DÉCLARATION

de JOSÉ PLIYA

La déclaration, interroge l’amour dans une salle de classe béninoise. Pierrette attend une déclaration d’amour de son mari et demande à la mystérieuse Jeanne de l’aider, mais rien ne se passera comme prévu ! Ici on est comme sur les montagnes russes et de savoir que la descente arrive, n’empêche pas d’avoir peur. C’est un festival d’émotions, mais n’est-ce pas le propre de l’amour, de déclencher des émotions ?


OÙ EST PASSÉ LE TEMPS ?

de GUSTAVE AKAKPO

Où est passé le temps ?, nous parle de politique dans la cour. Nous y découvrons le destin de trois adolescents togolais devenus adultes ou comment la grande Histoire influence nos histoires. Loin de juger ou d’apporter de vaines réponses, cette pièce nous fait l’effet d’un miroir et en quittant la cour, on se demande quels sont nos engagements et on se surprend à se faire des promesses.

 

→ intention

Ce que Cahier d’histoires m’a appris (ou plutôt doucement rappelé à l’oreille) c’est que pour que le théâtre nous parle, nous concerne, devienne en un mot efficient, il faut qu’il nous permette de nous regarder. Nous regarder ne signifie pas nous voir : cela n’importe quel miroir de poche s’en acquittera sans problème. Non, nous regarder signifie savoir que celui que nous regardons, c’est moi. Ou : c’est moi aussi. En avoir conscience. Il ne s’agit pas de nous reconnaître. Cela, encore une fois, le miroir etc. Il s’agit de ne pas nous reconnaître tout à fait. Si nous ne nous reconnaissons pas tout à fait, nous essayons de comprendre où est la différence, où se mesure l’écart et c’est dans cet effort, qui peut être un effort inquiet, amusé voire libérateur que se mesure, je crois l’efficience du théâtre.

En débarquant dans un lycée et dans ses lieux devenus familiers, nous cherchons, avec très peu de moyens – un bout de décor, une lumière, une musique – à produire un effet d’incongruité, de bizarrerie, un très petit décalage qui fait de ce familier une étrangeté et amène les lycéens à se trouver dans ce qui les sépare de ce qu’ils voient.

De la même manière, je ne crois pas que nous ayons grand intérêt, dans le même effet de miroir, à leur parler d’eux à travers les œuvres que nous leur présentons. Parler d’eux, ils peuvent le faire entre eux. Nous essayons plutôt, les auteurs ont essayé (et c’est je trouve vraiment réussi de leur part) de partir d’eux. Ce mot dit très bien la réalité de ce travail d’écriture : partir des lycéens. Prendre un morceau de leur réalité et partir avec, l’emmener ailleurs, dans un endroit qu’ils ne reconnaîtront pas tout à fait mais qui ne leur sera pas pour autant radicalement étranger.

Nous avons essayé de permettre à de jeunes adultes de se regarder et nous aimons croire que se regarder, c’est aussi grandir.

Philippe Delaigue
→ équipe
textes

Penda Diouf, Gustave Akakpo, Julien Mabiala Bissila, José Pliya.

mise en scène

Philippe Delaigue

collaboration artistique

Sabrina Perret

avec

Nanténé Traoré, Océane Desroses, Marcel Mankita, Frank Kumba, Alvie Bitémo, Papy Maurice M’bwiti.

SCÉNOGRAPHIE,lumière et régie générale

Thierry Opigez

costume

Cara Marsol

création sonore

Philippe Gordiani

photos

Juan Robert

→ photos

→ production
création

Cahier d’histoires #3 a été créé en septembre 2013 aux Festival International des Francophonies en Limousin.

Production

La Fédération

coproduction

Le Cratère – Scène nationale d’Alès
Festival International des francophonies
en Limousin